Blessures & Prévention

L’aponévrosite plantaire (suite 1)

Par gmartine , le 2 novembre 2016 - 6 minutes de lecture

Lire précédemment : Qu’est-ce que l’aponévrosite plantaire ?

Le traitement


Pour se sortir rapidement et durablement d’une aponévrosite plantaire, il faut identifier au plus vite l’origine du mal et commencer par stopper le geste douloureux :

1. Repos : le repos est indispensable mais non suffisant Cette dernière doit pouvoir guider vos décisions. Elle impose l’arrêt de la course et de toutes autres activités pédestres où les articulations du membre inférieur soutiennent le corps.

2. Glace : appliquer de la glace sur le talon blessé pendant 10 minutes. Attendre 30 minutes puis remettre la glace. (Pack de Cryogel en pharmacie) L’utilisation répétée du froid ou cryothérapie est le traitement le plus efficace. Ce dernier, en effet, induit plusieurs actions permettant d’accélérer la remise sur pieds du coureur. Le froid limite la douleur, le gonflement, l’hématome et l’inflammation.

3. Aspirine : durant l’effort, les muscles produisent certaines substances chimiques appelées prostaglandines. On pense que ce sont ces dernières qui provoquent les algies (douleurs) aponévrotiques, tendineuses ou musculaires. L’Aspirine, qui bloque la production de prostaglandine, est largement utilisée en automédication par la gent athlétique. Pourtant, ce médicament centenaire et universel ne bloquera pas la douleur d’une lésion (aponévrosite). De son côté, le médecin consulté vous prescrira peut-être un remède anti-inflammatoire. Mais dans le cas de la fasciite plantaire, ceux-ci n’auront pas d’intérêt. De même que ces médicaments sont inefficaces pour consolider des fractures osseuses, ils ne peuvent accélérer la cicatrisation des lésions aponévrotiques, tendineuses ou musculaires.

4. Infiltrations : les injections de cortisone directement dans la zone douloureuse n’apportent généralement qu’une amélioration passagère. Le plus souvent, la guérison complète nécessitera plus simplement le port de semelles orthopédiques et des exercices d’étirement.

5. Bandages : un bandage de type strapping placé de manière à maintenir la voûte plantaire servira à limiter la tension de l’aponévrose plantaire. Même si ce type de soutien est surtout efficace pour les ruptures d’aponévrose, il peut être aussi utile afin d’atténuer, voire éliminer, les inflammations de cette même aponévrose

6. Supports amortisseur de talon : l’utilisation de matériaux antichocs aidera à limiter les agressions traumatiques de l’aponévrose (talonnettes en mousse de type Spenco, Viscoheel, Sorbothane ou Noene). Dans certains cas, il sera nécessaire de pratiquer un évidement en forme de fer à cheval dans un coussinet en feutre, afin que la partie douloureuse ne subisse pas de pression agressive. En cas de trop forte courbure de la voûte plantaire, une talonnette intérieure de 6 mm d’épaisseur favorisera la détente de l’aponévrose.

7. Semelles orthopédiques : en cas de pieds creux ou de pieds plats et, bien sûr, en cas d’aponévrosite, il faut consulter son médecin du sport, lui-même coureur à pied de préférence, afin qu’il puisse prescrire des semelles correctrices effectuées impérativement par un podologue ayant une bonne habitude des joggers.

8. Chaussures : II faut éviter de marcher pieds nus, de porter des chaussures à talon de plus de 3,8 cm de haut ou des sandales à semelle de bois. Enfin, il faut éviter les chaussures de ville dépourvues de lacets.

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