Blessures & Prévention

Entorse : 5 réflexes pour vous remettre d’aplomb

Par gmartine , le 1 février 2017 - 6 minutes de lecture

Une entorse, c’est la poisse. Pour pouvoir malgré tout enfiler votre dossard et éviter les séquelles, activez illico le plan Orsec.

1/ Sur le coup, tendez l’oreille, glacez-comprimez

Si la chute a été précédée d’un craquement et que la cheville a triplé de volume, la consultation doit être immédiate : il s’agit d’une entorse grave. Sinon, stoppez la course, et pratiquez les premiers soins (GREC) : G=Glaçage, R=Repos, E = élévation, C = Compression. Attention à ne pas vous brûler en glaçant : enveloppez toujours la poche dans un linge et laissez-la en place au moins 20 minutes. Compressez fermement pour limiter l’oedème sans trop serrer la bande pour ne pas empêcher le retour veineux. Surélevez la cheville blessée autant que possible. Surtout, ne prenez jamais d’anti-inflammatoire (y compris en gel ou aspirine) dans les 48h pour ne pas activer le saignement. Granules d’arnica et paracétamol, c’est tout.

2/ Dans les 2-3 jours maximum, consultez

Même en l’absence de douleur et d’œdème, vous devez consulter. L’entorse bénigne peut parfois se révéler traître. Si vous boitez et que l’hématome perdure malgré le GREC (entorse moyenne), radiographie et échographie permettront à votre médecin de vérifier s’il y a lésion osseuse et quels ligaments ont été touchés pour mettre en œuvre le traitement ad-hoc. S’il s’agit d’une entorse classique (95% des cas) touchant le ligament externe de la cheville, une attelle suffira. Mais si les ligaments entre le tibia et le péroné sont touchés il faudra surveiller de près.

3/ Respectez le repos sportif

Reprendre l’entraînement sur une cheville non stabilisée, c’est l’assurance de refaire une entorse sur une entorse… Alors, ne zappez pas le repos sportif. Ce temps d’immobilisation dans une attelle, indispensable pour une cicatrisation adéquate du ligament lésé, pourra être court : 3 à 7 jours en cas d’entorse bénigne. En cas d’entorse moyenne, comptez 2 à 3 semaines avec attelle (et séances de kiné) avant d’envisager une reprise douce. En cas d’entorses à répétition ayant rendu le ligament quasi-inexistant ou entremêlé de fragments osseux, une opération peut être envisagée (ligamentoplastie) en cas de douleurs et d’instabilité séquellaires. Idem pour l’entorse grave.

4/ Pliez-vous impérativement à la rééducation

Après l’immobilisation, massages, ultrasons, mobilisation sont indispensables pour éviter que le ligament en cicatrisant ne perde pas son élasticité, drainer, favoriser le retour veineux, éviter l’atrophie musculaire… La rééducation chez le kiné permet aussi de retravailler l’équilibre de la cheville par la proprioception (mise en déséquilibre volontaire). C’est en rétablissant ainsi la bonne circulation de l’information entre les muscles du mollet et le cerveau que vous récupérez une cheville stable, apte à anticiper les pièges du terrain.

5/ En reprise, évitez de systématiser la chevillière

Avant de vous en remettre à une chevillère, prenez l’avis de votre médecin ou kiné qui saura vous conseiller selon votre passif de blessures. Sachez que seules les plus souples maintiennent dans une dynamique sportive et qu’à les porter trop longtemps, vous risquez de nuire à la remise en route de votre système tendineux et articulaire et rechuter dès que vous l’enlèverez… La chevillière rassure, certes, mais c’est avant tout une reprise encadrée et progressive qui permet d’assurer à nouveau.

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