Entrainement

4 clés pour apprivoiser son mental

Par La Rédaction , le 2 novembre 2016 - 5 minutes de lecture

On ne court pas seulement avec ses jambes, mais aussi – et surtout – avec la tête. Il est donc indispensable pour progresser en running de gérer les hauts et les bas de son mental.

  • Se reconcentrer

Dès que le mental n’est plus focalisé sur l’action, une baisse de régime survient. Instinctivement, l’esprit reprend le chemin du repos et des tendances séculaires de l’homme, à savoir… broyer du noir ! Et dès que le focus attentionnel diminue, la performance sportive s’en ressent. Pour inhiber l’émotion, il convient donc de se reconcentrer. « Je préconise d’utiliser une expression toute simple pour retrouver l’engagement dans l’instant présent : se répéter ‘’ici et maintenant’’ pour empêcher l’esprit de divaguer et se reprogrammer immédiatement en mode actif. » Cette méthode se révèle redoutablement efficace. Pour retrouver une implication totale dans l’action présente, il est aussi possible de se concentrer sur un geste ou une partie du corps : porter toute son attention sur les 20 prochaines foulées, être totalement centré sur le mouvement des bras ou le rythme de la respiration permet d’enrayer la spirale infernale des pensées négatives et de l’émergence de tous les prétextes possibles pour mettre le clignotant.

  • Développer des pensées positives

Malgré la souffrance et la baisse de moral, il faut toujours chercher à développer des pensées positives. Décomposer les raisons pour lesquelles vous éprouvez de très mauvaises sensations, vous répéter intérieurement ou à voix haute (et tant pis si les autres coureurs vous prennent pour un fou !) ce que vous êtes venu chercher sur cette course et pourquoi vous avez décidé d’épingler un dossard sur votre maillot ce matin permet de reprendre conscience des raisons pour lesquelles vous êtes là.

  • Anticiper les moments difficiles

Facilitée par l’accompagnement d’un préparateur mental, une autre solution consiste à anticiper les moments difficiles, plus ou moins précisément (une fin de ligne droite pour un sprinteur, le mur du 30e kilomètre pour le marathonien, une dernière ascension éprouvante pour le trailer…). « Il faut développer une démarche proactive plutôt que réactive. C’est l’essence même des champions et, plus largement, de tous ceux qui réussissent dans la vie. Une difficulté a moins d’impact si on l’a anticipée. »

  • Respirer

La dernière technique est de nature biomécanique puisqu’il s’agit de recourir à une respiration abdominale. En ralentissant légèrement l’allure, posez une main sur votre ventre et poussez-la vers l’avant en inspirant, puis vers l’arrière en expirant. En mobilisant le diaphragme, la respiration est plus profonde, ce qui ré-oxygène le cerveau. « C’est comme si l’on se faisait une piqûre de bien-être », précise Dominique Simoncini. « On retrouve le principe selon lequel l’émotion est inhibée par la concentration sur une action mécanique. »

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